mardi 7 septembre 2010

Une peinture à s'y tromper !

Une peinture à s'y tromper !
Roméo et Juliette, l'oeuvre de Michel Bougas, spécialiste du trompe-l'oeil, sera exposée dans la capitale, du 23 au 28 novembre 2010. Rencontre avec un artiste singulier, dans son atelier, au 69 de la rue d'Illiers.
"C'est l'importance des contrastes de la matière qui fait le trompe-l'oeil", explique Michel Bougas, peintre auto-didacte, originaire de Beaugency, qui va bientôt connaître les honneurs du Grand-Palais, à Paris.
Dessinateur en architecture depuis 1981, il découvre le trompe-l'oeil de chevalet au cours d'une exposition. C'est le coup de foudre ! Dès lors, son travail va se concentrer vers cette recherche de la troisième dimension. "Mais toujours avec humour, mêlant jeux de mots, afin de présenter le tableau tel un calembour virtuel", précise-t-il.
Comme les maux-ou mots-qui s'échappent de la carpe muette de la O'fish parade du festival de Loire, exposée à son atelier, ouvert au public, 69, rue d'Illiers, à Orléans, "les vêtements jouent un rôle essentiel dans le choix de mes sujets, de même que les objets inanimés, de par la poésie qu'ils dégagent".
Roméo, Juliette et la Carpe muette
Et c'est bien de cela dont il est question dans sa dernière toile "Roméo et Juliette". Laquelle sera exposée au salon des artistes français, dans le cadre d'Art et Capitale, au Grand-Palais, à Paris, du 23 au 28 novembre. Ce tableau de 100x73 centimètres, a nécessité plus de trois cents heures de travail. "C'est un art exigeant", concède Michel Bougas, "il faut faire preuve d'une grande patience, c'est un long investissement de temps".
Il existe deux styles de trompe-l'oeil. Le mural, que l'on observe de loin sur les façades, et le trompe-l'oeil de chevalet, lequel devient un art à partir du XIVème siècle en Flandres, avec Jan Van Eyck, et grâce à la découverte de la peinture à l'huile. Tombé peu à peu en désuétude, il est remis au goût du jour par les américains, dans les années 50. Bientôt suivi, en France, d'un courant appelé "les peintres de la réalité".
"La main touchait une surface plane et l'oeil,
toujours séduit, voyait un relief".
Peut-être Diderot parlait-il du trompe-l'oeil ?

Reproduction hyperréaliste de la nature et des objets, le trompe-l'oeil tend à restituer le sujet avec la plus grande vérité possible, en donnant l'illusion de la troisième dimention. Le peintre n'utilise qu'une profondeur restreinte, et le contraste d'un premier plan clair se détachant sur un arrière-plan sombre.
Et, dans cet art subtil, Michel Bougas ne fait que se distinguer !

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