mercredi 8 septembre 2010

En visite, de la place du Martroi à la porte Bannier

Julie, guide à l'office du tourisme, ouvre l'accès à la porte Bannier
Ils sont plusieurs à s'être donné rendez-vous, samedi, place du Martroi, à Orléans, pour voir les vestiges de la porte Bannier, datant du XIVè siècle.
L'ouverture de la trappe, au pied de la statue de Jeanne d'Arc, libère l'accès à un escalier qui descend sous terre, jusqu'aux vestiges d'une des portes de l'entrée de la ville : la porte Bannier. Le système spectaculaire n'a rien de moyennâgeux, il est plus proche du gadget de James Bond, et fait accourir les touristes retardataires.
Au pied de l'escalier, le groupe est saisi par la fraîcheur des lieux, et une certaine forme d'anachronisme entre la restauration de l'édifice, et le visuel du parking au travers d'une vitre. "Cet endroit a été mis à jour, lors du percement du parking souterrain", précise Julie, guide de l'office du tourisme d'Orléans. "Et le parking s'est réalisé quand même ?", s'étonne un visiteur. "Oui, mais plus petit, au grand dam des promoteurs !", répond Julie.
Le fronton de la chambre de commerce
C'est également surprenant d'y trouver une chaussure d'époque exposée. "Une centaine de chaussures, jetées par un cordonnier, ont été retrouvées, entre le XIVè et XVè siècle. Nous sommes dans un fossé rempli d'eau et de détritus, la ville est au-dessus de nous", rappelle Julie. La visite de la porte Bannier terminée, c'est face à la rue Royale, entourée de la Chancellerie, datant du XVIIIè siècle, et l'actuelle chambre de commerce, datant du XIXè siècle, avec son fronton rappelant qu'Orléans a été la capitale du vinaigre, que Julie oriente les gens vers le pont Royal, terminé en 1760.
"Ce pont que personne ne voulait franchir de peur qu'il s'écroule, jusqu'à ce que la Pompadour le traverse ; ce qui fit dire aux pamphlétaires de l'époque : le pont ayant supporté le plus lourd fardeau de France, tout le monde peut l'emprunter", commente-t-elle.
A l'opposé, la rue de la République, percée en 1895, afin d'assainir un quartier vétuste, relie la place du Martroi à la gare, et présente, aujourd'hui, une architecture plus chic du début du XXè.
Le chat jaune facétieux de Thoma Vuille
est perché sur les bâtiments de la rue Bannier
Un clin d'oeil, avant de se quitter, au chat jaune facétieux de Thoma Vuille, artiste franco-suisse, ancien étudiant de l'Institut d'arts visuels (IAV°, perché sur un des bâtiments du quartier Bannier, lequel fut reconstruit dans le style plus sobre des immeubles standardisés de l'après-guerre.

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