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dimanche 19 septembre 2010
mercredi 8 septembre 2010
En visite, de la place du Martroi à la porte Bannier
Julie, guide à l'office du tourisme, ouvre l'accès à la porte Bannier |
Ils sont plusieurs à s'être donné rendez-vous, samedi, place du Martroi, à Orléans, pour voir les vestiges de la porte Bannier, datant du XIVè siècle.
L'ouverture de la trappe, au pied de la statue de Jeanne d'Arc, libère l'accès à un escalier qui descend sous terre, jusqu'aux vestiges d'une des portes de l'entrée de la ville : la porte Bannier. Le système spectaculaire n'a rien de moyennâgeux, il est plus proche du gadget de James Bond, et fait accourir les touristes retardataires.
Au pied de l'escalier, le groupe est saisi par la fraîcheur des lieux, et une certaine forme d'anachronisme entre la restauration de l'édifice, et le visuel du parking au travers d'une vitre. "Cet endroit a été mis à jour, lors du percement du parking souterrain", précise Julie, guide de l'office du tourisme d'Orléans. "Et le parking s'est réalisé quand même ?", s'étonne un visiteur. "Oui, mais plus petit, au grand dam des promoteurs !", répond Julie.
C'est également surprenant d'y trouver une chaussure d'époque exposée. "Une centaine de chaussures, jetées par un cordonnier, ont été retrouvées, entre le XIVè et XVè siècle. Nous sommes dans un fossé rempli d'eau et de détritus, la ville est au-dessus de nous", rappelle Julie. La visite de la porte Bannier terminée, c'est face à la rue Royale, entourée de la Chancellerie, datant du XVIIIè siècle, et l'actuelle chambre de commerce, datant du XIXè siècle, avec son fronton rappelant qu'Orléans a été la capitale du vinaigre, que Julie oriente les gens vers le pont Royal, terminé en 1760.
"Ce pont que personne ne voulait franchir de peur qu'il s'écroule, jusqu'à ce que la Pompadour le traverse ; ce qui fit dire aux pamphlétaires de l'époque : le pont ayant supporté le plus lourd fardeau de France, tout le monde peut l'emprunter", commente-t-elle.
A l'opposé, la rue de la République, percée en 1895, afin d'assainir un quartier vétuste, relie la place du Martroi à la gare, et présente, aujourd'hui, une architecture plus chic du début du XXè.
Un clin d'oeil, avant de se quitter, au chat jaune facétieux de Thoma Vuille, artiste franco-suisse, ancien étudiant de l'Institut d'arts visuels (IAV°, perché sur un des bâtiments du quartier Bannier, lequel fut reconstruit dans le style plus sobre des immeubles standardisés de l'après-guerre.
mardi 7 septembre 2010
Une peinture à s'y tromper !
Une peinture à s'y tromper ! |
Roméo et Juliette, l'oeuvre de Michel Bougas, spécialiste du trompe-l'oeil, sera exposée dans la capitale, du 23 au 28 novembre 2010. Rencontre avec un artiste singulier, dans son atelier, au 69 de la rue d'Illiers.
"C'est l'importance des contrastes de la matière qui fait le trompe-l'oeil", explique Michel Bougas, peintre auto-didacte, originaire de Beaugency, qui va bientôt connaître les honneurs du Grand-Palais, à Paris.
Dessinateur en architecture depuis 1981, il découvre le trompe-l'oeil de chevalet au cours d'une exposition. C'est le coup de foudre ! Dès lors, son travail va se concentrer vers cette recherche de la troisième dimension. "Mais toujours avec humour, mêlant jeux de mots, afin de présenter le tableau tel un calembour virtuel", précise-t-il.
Comme les maux-ou mots-qui s'échappent de la carpe muette de la O'fish parade du festival de Loire, exposée à son atelier, ouvert au public, 69, rue d'Illiers, à Orléans, "les vêtements jouent un rôle essentiel dans le choix de mes sujets, de même que les objets inanimés, de par la poésie qu'ils dégagent".
Roméo, Juliette et la Carpe muette |
Et c'est bien de cela dont il est question dans sa dernière toile "Roméo et Juliette". Laquelle sera exposée au salon des artistes français, dans le cadre d'Art et Capitale, au Grand-Palais, à Paris, du 23 au 28 novembre. Ce tableau de 100x73 centimètres, a nécessité plus de trois cents heures de travail. "C'est un art exigeant", concède Michel Bougas, "il faut faire preuve d'une grande patience, c'est un long investissement de temps".
Il existe deux styles de trompe-l'oeil. Le mural, que l'on observe de loin sur les façades, et le trompe-l'oeil de chevalet, lequel devient un art à partir du XIVème siècle en Flandres, avec Jan Van Eyck, et grâce à la découverte de la peinture à l'huile. Tombé peu à peu en désuétude, il est remis au goût du jour par les américains, dans les années 50. Bientôt suivi, en France, d'un courant appelé "les peintres de la réalité".
"La main touchait une surface plane et l'oeil, toujours séduit, voyait un relief". Peut-être Diderot parlait-il du trompe-l'oeil ? |
Reproduction hyperréaliste de la nature et des objets, le trompe-l'oeil tend à restituer le sujet avec la plus grande vérité possible, en donnant l'illusion de la troisième dimention. Le peintre n'utilise qu'une profondeur restreinte, et le contraste d'un premier plan clair se détachant sur un arrière-plan sombre.
Et, dans cet art subtil, Michel Bougas ne fait que se distinguer !
Le jardin Jacques-Boucher toujours aussi fréquenté !
Une allée dans le jardin Jacques Boucher |
Loin des nuisances sonores du tram, le jardin Jacques Boucher est un véritable havre de paix au coeur de la ville.
"C'était un petit jardin...", comme l'a chanté Jacques Dutronc, situé dans l'ilôt Saint-Paul, derrière la Maison Jeanne d'Arc, d'un côté, et dominé par la Tour Saint-Paul, de l'autre. Le jardin Jacques-Boucher, chargé d'histoire, dégage une ambiance intime et sereine, au milieu des forsythias, des groseilliers et des marronniers.
Le Cabinet Colas-des Francs |
Le cabinet Colas-des-Francs, situé au coeur du jardin public, est le dernier vestige de l'ancien hôtel Jacques Boucher. Il servait à entreposer vestiges et trésors. Ce petit bâtiment de style Renaissance donne tout son cachet à l'endroit.
Quant au jardin, il a été créé dans le cadre du projet urbain, consécutif aux destructions de la seconde guerre mondiale. Un dédale d'allées intimistes longe les murs autour du jardin, contourne l'aire de jeux, avec son toboggan, et les bancs, où conversent les mamans, à l'abri des marronniers.
Au loin, la Tour Saint-Paul |
Au pied de la Tour Saint-Paul, les garçons jouent au ballon. Des groupes s'organisent autour du Cabinet Colas-des-Francs. Des jeunes lycéens, assis à même la pelouse, discutent. Les familles se regroupent autour des jeux, et les solitaires s'isolent, à la recherche d'un peu de tranquillité.
Les employés des bureaux proches, donnant sur le jardin, travaillent fenêtres ouvertes et profitent de la quiétude des lieux.
Pourtant, il semble difficile de trouver un peu de silence dans ces périodes de grands travaux ! Les bruits du chantier arrivent, atténués, jusqu'au coeur du jardin.
"Les travaux ? Nous sommes habitués, et nous faisons avec !", s'exclame une employée de l'URSSAF. "Cela ne nous empêche pas de venir y manger le midi, quand il fait beau", ajoute sa collègue. "Quant aux enfants, du moment qu'ils ont un espace pour jouer !" Bref, il semble bien que, malgré les nuisances sonores des travaux du tram, le public ne boude pas son plaisir. Il est resté fidèle à ses habitudes, et continue de fréquenter assidûment "ce petit jardin..." qui sent bon les forsythias et les groseilles, dans l'ilôt Saint-Paul, au pied de la tour du même nom.
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